Le Préfet de Haute-Vienne et la Sous-préfète de Rochechouart, en visite sur le territoire du Parc

Mis à jour le 9 août 2024

Ce vendredi 9 août, la Présidente du Parc naturel régional Périgord-Limousin a eu le plaisir de recevoir la visite de M. le Préfet de Haute-Vienne et de Mme la Sous-préfète de Rochechouart, pour une matinée d’échange autour des initiatives phares du Parc en matière de développement durable.

Accompagnée d’une délégation d’élus locaux, la Présidente a accueilli le Préfet et la Sous-préfète à Bussière-Galant. Un premier temps d’échange a permis de présenter les actions du Parc en matière de transition énergétique et d’adaptation au changement climatique.

Le Parc est un acteur historique de la transition énergétique, s’engageant activement pour la sobriété et l’efficacité énergétique ainsi que pour un développement maitrisé des énergies renouvelables (ENR). Il est régulièrement sollicité par les services de l’Etat pour émettre des avis consultatifs sur les projets de production d’ENR en cours sur le territoire. Face au déploiement des Zones d’Accélération des ENR, et à la multiplication des demandes d’avis, le Parc travaille actuellement à l’élaboration d’un document cadre sur la production d’ENR, en collaboration avec les élus, les communautés de communes et les services de l’Etat.

Parallèlement, le Parc œuvre à promouvoir la sobriété énergétique en luttant contre la pollution lumineuse. Cela s’est traduit par une candidature au label « réserve internationale de ciel étoilé » (RICE) et par la mise en place d’un accompagnement des structures privées dans la gestion de leur éclairage. Dans ce cadre, un label « Entreprise engagée dans la préservation de l’environnement nocturne » a été créé.

Les équipes du Parc ont ensuite présenté la dynamique engagée en matière d’adaptation au changement climatique, aujourd’hui aussi indispensable que les efforts d’atténuation. En 2022, en partenariat avec l’Ademe, le Parc a réalisé un diagnostic de vulnérabilités du territoire pour anticiper les défis auxquels le Périgord-Limousin devra faire face demain. En réponse à ces enjeux, le Parc mène d’ores et déjà plusieurs actions, destinées à être renforcées telles que l’expérimentations de nouveaux modes de gestion forestière et l’effacement d’étangs…

Après ces échanges en salle, les officiels se sont rendus sur les bords de la Dronne, où M. le Préfet et Mme la Sous-préfète ont pu apprécier les travaux de restauration des continuités écologiques des cours d’eau menés dans le cadre du LIFE haute-Dronne. A cet endroit, les deux buses qui entravaient autrefois le cours d’eau ont été supprimées et remplacées par un pont-cadre, permettant la libre circulation de l’eau, de la biodiversité et des sédiments. Au total, 13 ouvrages ont été supprimés sur cette rivière emblématique du Parc.

Ces travaux illustrent l’expertise du Parc en matière de gestion de l’eau, une compétence récemment renforcée par la prise en charge de la gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI) pour le compte des communautés de communes de Pays de Nexon – Monts de Châlus, Périgord Nontronnais et Périgord Limousin. Ce transfert de compétence assure une gestion cohérente à l’échelle de cette entité hydrographique.

Le Parc anime par ailleurs une Cellule d’Assistance Technique des Zones Humides et des Étangs (CATZHE) à destination des particuliers et des collectivités. Le territoire est parsemé de nombreuses zones humides et de cours d’eau, sur lesquels soumis à diverses menaces auxquelles ils convient de répondre collectivement.

A la suite de cette séquence sur le terrain consacrée à l’eau, les équipes du Parc ont conduit les officiels vers une parcelle de pairie humide à haute valeur environnementale. Sur place, elles ont présenté des exemples d’actions visant à améliorer la connaissance de la biodiversité locale, notamment les inventaires en cours sur les pollinisateurs sauvages et les chauves-souris.

Cette visite de parcelle était également l’occasion de présenter les actions menées pour la préservation des milieux et des espèces, notamment les Mesures Agro-environnementales et Climatiques (MAEC) mises en œuvre par le Parc. Leur objectif est d’accompagner financièrement le développement de pratiques agricoles combinant performance économique et performance environnementale. Dans le cas de la parcelle visitée, cet accompagnement permet le maintien de la diversité floristique et repose sur une démarche d’obligations de résultats (avoir et conserver sa diversité floristique), laissant une liberté de moyens. M. le Préfet et Mme la sous-préfète ont ainsi pu s’essayer à l’identification des nombreuses fleurs de la parcelle, étape préalable à toute candidature à la MAEC « prairies fleuries ».

Enfin, les échanges ont souligné la nécessité de mettre en place de zones de protection forte, alors que la France s’est engagée à placer 10% de son territoire en statut de protection forte d’ici 2050. A l’échelle du Parc, elles ne représentent actuellement que 0,24 % des 185 800 ha du territoire, soit environ 455 ha.

Pour conclure la matinée, les officiels se sont retrouvés à Rilhac-Lastours, pour un déjeuner bio et local, qui a permis de poursuivre les échanges.

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