Quand les étudiants se mouillent pour préserver nos milieux
Le Parc a accueilli la semaine dernière une trentaine d’étudiants du BTS Gestion et Protection de la Nature (GPN) de Périgueux, pour une journée de formation pratique. Deux chantiers nature étaient au programme.
Travaux de restauration de continuité écologique
Un premier groupe s’est rendu sur les bords de la Dronne, pour mener un chantier d’entretien en amont de l’étang du moulin des Peines. Sur ce site, une dérivation il y a quelques années, afin de répartir le débit d’eau entre l’étang et un bras de contournement. Cette dérivation permet d’assurer la continuité écologique* du cours d’eau et d’éviter les impacts environnementaux imputés aux étangs artificiels (réchauffement de l’eau, baisse du taux d’oxygène, …)
Mais avec le temps, le lit de la rivière s’est envasé à l’entrée de la dérivation favorisant l’écoulement de l’eau vers l’étang. Pour pallier ce problème, les étudiants ont donc mené des travaux destinés à redonner du dynamisme au cours d’eau et ainsi éviter l’accumulation de sédiments. Pour y parvenir, il aura fallu cisailler, tronçonner, planter et tresser des branches et troncs d’arbres, afin de créer 2 « butées » installées dans le cours d’eau (voir photos). Elles permettent de diriger le flux d’eau et d’éviter la stagnation et le dépôt de matières organiques.
Entretien de la zone humide communale de la Renaudie
Dans le même temps, un second groupe était à l’œuvre sur la zone humide communale de la Renaudie, classée Natura 2000 en raison de la flore remarquable qu’elle abrite (bruyères, drosera…).
Nombreuses sur le territoire du Parc, les zones humides sont des milieux précieux en termes d’environnement : outre la biodiversité particulière qu’elles accueillent, elles jouent un rôle important de stockage et de restitution de l’eau et agissent comme un filtre, assurant ainsi une meilleure qualité de l’eau.
Les étudiants sont intervenus pour couper de jeunes pousses d’arbres et arbustes afin d’éviter l’enfrichement de la zone. Ils ont également curé des mares qui avaient presque disparues car comblées par la matière organique qui s’est accumulée au fil des années. Ces milieux, très riches en biodiversité, sont notamment des sites de pontes de nombreuses espèces d’amphibiens et d’insectes comme les libellules.
Au travers de ces deux chantiers, les étudiants auront pu prendre conscience de l’importance des milieux aquatiques en Périgord-Limousin et des efforts nécessaires à leur préservation.
* La notion de continuité écologique d’un cours d’eau se définit par la libre circulation des organismes vivants et leur accès aux zones indispensables à leur cycle de vie, le bon déroulement du transport naturel des sédiments ainsi que le bon fonctionnement des réservoirs de biodiversité (ofb.gouv.fr)