Un suivi hivernal pour mieux connaître les chauves-souris
L’équipe technique du Parc contribue en ce début d’année aux actions de suivi annuel des populations de chauves-souris hivernantes.
L’hiver : un moment critique…
De novembre à mars, les chiroptères (appelés couramment chauves-souris) entrent en hibernation. C’est un moment critique, qui induit une forte réduction de leur activité métabolique. Leurs pulsations cardiaques passent de 600 à 10 battements par minutes et leur température corporelle de 38°C à 10°C. Les individus vivent alors sur leurs réserves, accumulées en été et à l’automne grâce à une consommation frénétiques d’insectes. Les caves, les carrières souterraines creusées par les hommes, les sondages miniers, les gouffres et grottes naturelles leurs offrent des conditions idéales d’hibernation : quiétude, température stable (autour de 10°C), et forte hygrométrie ambiante leur permettant d’éviter d’être desséchées lors de ce sommeil profond. Souvent regroupées en colonies et quasi inactives jusqu’au printemps, c’est la période propice pour assurer un suivi des populations.
… idéal pour suivre les populations
Initié il y a une quinzaine d’années, ce suivi est aujourd’hui poursuivi par les associations naturalistes locales : Conservatoire d’Espace Naturel (CEN) Nouvelle-Aquitaine, LPO Dordogne et le Groupe Mamalogique du Limousin (GMHL). Il a lieu de fin janvier à début février. Le Parc accompagne la démarche en raison de la grande valeur patrimoniales de ces espèces, mais aussi comme bio-indicateurs fins de la qualité de notre environnement. Ces inventaires sont des interventions délicates, qui nécessitent une approche adaptée afin d’éviter tout dérangement préjudiciable aux individus. Comme chaque année, petit groupe et temps de présence limité sur site, sont les maitres mots du moment.
Les informations collectées permettront de contribuer aux politiques publiques de préservation et d’alimenter les travaux du plan régional d’actions Nouvelle-Aquitaine en faveur des Chiroptères, à l’heure où le monde fait face à un effondrement global de la biodiversité. Les suivis permettent également d’intégrer ces espèces dans le cadre de projets d’aménagement du territoire, comme par exemple les restaurations du patrimoine bâti, ou lors des études d’impacts.
Si vous avez connaissance dans votre environnement proche, de sites abritant des colonies de chauve-souris hivernantes, le Parc est preneur de cette information précieuse.