Changement climatique : vulnérabilité confirmée, leviers activés !
Près de 70 élus locaux et acteurs du territoire se sont réunis mercredi 16 avril à Cussac, pour une nouvelle rencontre dédiée à l’adaptation au changement climatique. L’occasion de découvrir les conclusions du diagnostic de vulnérabilité du Périgord-Limousin face au changement climatique.
Une dynamique locale bien engagée
Lancée mi-2024, la mission du Parc dédiée à l’adaptation au changement climatique a pris ces derniers mois une nouvelle dimension. Face à l’ampleur des défis à relever, le Parc a souhaité mobiliser un maximum d’acteurs locaux pour les sensibiliser à cette thématique et travailler de concert. Elus, acteurs publics, associations et collectifs locaux ont ainsi été conviés à prendre part à deux ateliers, dont le premier s’est tenu le 4 mars à Saint-Saud-Lacoussière et le second le 25 mars à Champniers-et-Reilhac. La rencontre du 16 avril a confirmé la force de la dynamique mise en place, avec près de 70 participants venus de Haute-Vienne comme de Dordogne. A cette occasion, la présence du sous-préfet de Rochechouart a permis de réaffirmer l’importance des enjeux d’adaptation et de rappeler la présence de l’Etat aux côtés des territoires pour accompagner les changements nécessaires, notamment via les possibilités de financements du Fonds vert.
Le Périgord-Limousin, vulnérable mais fort de nombreux atouts
Temps fort de cette journée, la seconde partie de matinée a été consacrée à la présentation du diagnostic de vulnérabilité mené de janvier à avril 2025 par le bureau d’étude BL Evolution. L’objectif de ce diagnostic était d’identifier les principaux risques qui pèsent sur le territoire et la capacité de ce dernier à y faire face. Le rapport complet du diagnostic de vulnérabilité sera communiqué d’ici l’été.
Sans surprise, la hausse des températures moyennes et la multiplication des épisodes caniculaires figurent parmi les aléas climatiques auxquels le Périgord-Limousin sera le plus exposé dans les années futures. Cette évolution est particulièrement préoccupante du fait de la population vieillissante et de l’habitat dispersé du Périgord-Limousin. D’ici 2050, le Périgord-Limousin fera face à des températures comparables à celles de Nîmes aujourd’hui. Des conséquences lourdes sont à prévoir sur l’agriculture et la sylviculture, deux secteurs clés de l’économie locale et particulièrement sensibles à la raréfaction de la ressource en eau et aux sécheresses induites par la hausse des températures. Par ailleurs, les phénomènes de retrait-gonflement d’argile, fragilisant durablement le bâti, sont appelés à s’accentuer, en particulier sur la partie sud du Parc, en Dordogne.
Face à ces risques, le Périgord-Limousin dispose néanmoins d’atouts à mobiliser pour faciliter sa résilience. Outre la dynamique collective initiée par le Parc, le maintien de zones naturelles préservées est notamment un enjeu fort en matière d’adaptation. Les nombreuses zones humides du territoire en sont le parfait exemple, ces dernières permettant de stocker l’eau de pluie et de la restituer en cas de sécheresse.
L’adaptation, un défi intrinsèquement humain
Au-delà des chiffres, le Parc a souhaité mettre en lumière la dimension sociale et culturelle des enjeux à relever. En début d’après-midi, les participants ont ainsi pris part à une balade contée dans les rues de Cussac, afin de se projeter en 2050, dans un Périgord-Limousin au climat bouleversé mais ayant su faire preuve de solidarité et de résilience, pour faire face aux aléas climatiques et se réinventer. Par la suite, la présentation du « diagnostic sensible » mené par l’association RURUNER, a permis d’identifier des actions à mettre en place pour dépasser les freins au changement : clarification des rôles de chacun, communication élargie, partage d’expériences ou encore mise en œuvre d’un projet fédérateur.
Forts de ces informations, les participants se sont donnés rendez-vous en octobre pour poursuivre la dynamique engagée, dans l’intérêt du territoire et de ses habitants.
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