L’Office public de la langue occitane en visite en Limousin
Le 3 octobre dernier le Parc a reçu une délégation de l’Office public de la langue occitane dans le cadre d’une vis…
Faire valoir les particularités culturelles occitanes du pays est la mission confiée au Parc.
Le Parc est empreint d’une forte identité liée au patrimoine culturel immatériel : la culture occitane. Elle donne du sens au territoire et est vecteur d’un développement durable du Périgord-Limousin. Cependant, cette culture tend petit à petit à s’effacer. Le territoire a donc donné pour mission au Parc de se saisir de ce patrimoine et d’en faire un pilier de développement du territoire.
Dans ce contexte de mutations, la culture est le socle sur lequel l’adaptation au changement climatique peut s’arrimer. Les causes tout comme les conséquences du changement climatique prennent racine, dans un grand nombre de domaines, dans la méconnaissance de notre environnement, dans notre perte de relation à celui-ci, et dans l’affranchissement, dans les développements des territoires, de leurs spécificités. Le changement climatique est, en partie, un problème culturel, un effet de notre style de vie, de nos activités et de nos comportements de consommateur·rice·s.
C’est dans l’interstice culturel que les habitants du Parc peuvent retrouver des chaînes de valeurs, reformer des filières territoriales, s’inscrire dans l’environnement naturel de telle manière à « faire territoire ». La perte de la culture et de la langue occitane signifie la diminution de la diversité, ce qui peut conduire à une homogénéisation culturelle et à la perte d’une source d’inspiration unique dans l’appréhension des problématiques sociétales et environnementales actuelles.
La connaissance que les pratiques du patrimoine culturel immatériel apportent de l’environnement et du territoire – qualification des milieux, usages du territoire, compréhension des écosystèmes…- peut contribuer à appréhender les causes du changement climatique et à inciter à d’autres pratiques. En perdant la langue, on perd les usages et la compréhension de son environnement mais aussi le sentiment d’appartenance au territoire : « on n’est plus attaché à un territoire donc on le préserve moins ». L’occitan, perçu comme un gage d’authenticité, est en capacité de rendre habitable et désirable le territoire. C’est un atout pour l’attractivité du territoire.
La problématique se trouve donc dans l’évitement de l’homogénéisation culturelle qui conduirait à la perte d’une source d’inspiration unique dans l’appréhension du territoire. Si la culture et la langue occitanes sont de nature à apporter des réponses concrètes à des défis contemporains, sociaux, environnementaux, culturels et économiques et ainsi à développer durablement le territoire du Parc, encore faut il s’en saisir.
Le territoire était il y a quelques années encore un foyer actif de la culture occitane, grâce notamment aux initiatives d’acteurs attachés à leur culture. Malgré cet attachement profond, on constate au sein des forces vives de la culture occitane, un essoufflement. Le territoire souffre également de la perte des locuteurs naturels qui s’accompagne d’un repli de la connaissance. Le faible portage des enjeux de l’occitan tant au niveau local (collectivités territoriales) que national (État et Éducation Nationale) est dû au manque d’attractivité de la langue et de la culture qu’elle véhicule, qui peinent à démontrer leurs leviers économiques possibles, leur fonction sociale (« faire territoire ») et le sens qu’elles apportent au territoire. La culture occitane souffre d’une image passéiste (elle est qualifiée de “folklore”) et la valeur ajoutée qu’elle apporte au territoire manque d’appropriation.
Développer le territoire sans prendre en compte sa culture, c’est faire du hors solJean-François Vignaud, IEO Limousin
La langue occitane, et la mémoire qu’elle véhicule, sont une source de représentations, de connaissances, de pratiques, et également de repères, qui permettent, en étroite liaison avec les autres domaines d’interventions du Parc, d’envisager un développement durable du territoire mais aussi de sensibiliser le grand public à des manières alternatives d’envisager leur avenir : en adéquation avec leur environnement, leur culture et les spécificités propres au Périgord-Limousin.
Voir la charte du parcLe Parc aspire à favoriser l’émergence d’une dynamique de projets en faveur de l’occitan plus soutenue, sur le territoire tout autant qu’au sein du projet qu’il porte. Il accompagne une quinzaine de porteurs de projets par an, acteurs culturels (associatifs essentiellement pour proposer une programmation culturelle occitane à l’année) ou initiatives communales voulant prendre en compte la culture occitane. Le Parc s’attache à favoriser la socialisation de l’occitan dans tous les domaines de la vie publique et privée en tendant de faire prendre conscience que l’occitan est un socle sur lequel le territoire peut s’arrimer pour se développer.
Le Parc puisse également dans le capital culturel occitan pour ancrer ses actions dans l’histoire du pays et les partager.
Le Parc, stimule l’intérêt des artistes pour l’identité culturelle occitane et encourage les expressions contemporaines de celle-ci. Il invite les artistes/artisans d’art à questionner la culture occitane et sa perception sur le Parc, dans un objectif de partager, croiser et faire évoluer les regards, les représentations et les connaissances des habitants sur leur patrimoine immatériel par une approche artistique.
Ces actions se font en direction des habitants, cible principale (redonner la fierté de leur culture), des Collectivités (faire prendre conscience que la culture est facteur de développement et les inciter à s’en emparer), des touristes et acteurs du tourisme (particulariser le territoire), du jeune public (les sensibiliser à la culture) et dans une moindre mesure à ce jour en direction des socio-professionnels (se saisir de la culture pour développer l’économie).
L’action du Parc bénéficie de l’accompagnement de l’Institut d’Études occitanes du Limousin (IEO Lemosin), centre de ressource et partenaire des projets.
L’action du Parc est soutenue par la Région Nouvelle-Aquitaine et s’inscrit dans la “Feuille de route Langues et cultures régionales de Nouvelle-Aquitaine”
Si on reconnaît au « patois » la douce chaleur, intime et connivente, des exclamations de la mémé, on prend à tort l’occitan pour une langue de l’élite culturelle, savante et snobinarde, étrangère à nos usages. E pertant, qu’es ben quò-mesma ! On parle pourtant de la même chose, ce que l’on nomme encore ici le « patois » n’est rien d’autre que de l’occitan dans sa variante dialectale limousine. Gardons-nous pour autant de nous brejar (quereller) pour une appellation, ce qui importe aujourd’hui, en un temps où la langue résonne de moins en moins au cœur de nos villages, qu’es ben de la parlar, de la far valer e de la far auvir ! (C’est bien de la parler, de la cultiver et de la faire entendre !). J-F Vignaud, IEO Limousin pour le PNRPL
En Périgord-Limousin comme en tout territoire, la perte d’une culture et d’une langue régionale peut avoir des conséquences profondes et durables pour un territoire. Lorsqu’une culture et une langue régionale disparaissent, le tissu même de la société locale est affecté, entraînant des conséquences tant sur le plan social, environnemental que sur le plan économique. Chaque langue et chaque culture contribuent à la richesse de l’ensemble, offrant une variété de perspectives, de pratiques et de modes de vie. La perte d’une culture régionale signifie la diminution de cette diversité, ce qui peut conduire à une homogénéisation culturelle et à la perte d’une source d’inspiration unique dans l’appréhension des problématiques sociétales et environnementales actuelles.
C’est dans l’interstice culturel, qu’il soit de cœur ou d’adoption, que les habitants du Parc peuvent retrouver des chaînes de valeurs, reformer des filières territoriales, s’inscrire dans l’environnement naturel de telle manière à « faire territoire », et de s’y investir.
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