Retour sur un mois intense pour les milieux aquatiques

Mis à jour le 30 octobre 2024

Le mois d’octobre est traditionnellement propice aux travaux en milieux aquatiques. L’année 2024 n’a pas dérogé à la règle et malgré les conditions météorologiques chaotiques les équipes du Parc ont mené de front vidange d’étang, restaurations de mares et mise en défens de berges.

Mise en défens des berges et aménagement de points d’abreuvements

Trois chantiers ont été menés sur les communes de Saint-Paul-la-Roche, La Coquille et Firbeix, afin de prévenir les impacts environnementaux et sanitaires liés aux descentes du bétail dans les cours d’eau.

En effet, lorsque les animaux s’abreuvent directement dans le cours d’eau, ils provoquent des effondrements et une dégradation des berges ainsi que du lit de la rivière, ce qui affecte la qualité de l’écosystème et menace la biodiversité. Des quantités de terre et de particules fines se retrouvent en suspension et colmatent le fond de la rivière, impactant les habitats aquatiques et diverses espèces animales (insectes et poissons) qui ne peuvent alors plus assurer leur cycle de vie et leur reproduction dans des conditions satisfaisantes.

Par ailleurs, la dégradation de la qualité de l’eau présente des risques sanitaires pour le bétail. L’abreuvement direct dans des eaux contaminées peut favoriser la transmission de maladies telles que la leptospirose, la diarrhée virale des bovins (BVD), et également la tuberculose bovine, présente dans certaines zones du Parc. Cette problématique est au centre des préoccupations de nombreux acteurs agricoles, et notamment des Groupements Départementaux Sanitaires (GDS) de la Haute-Vienne et de la Dordogne.

Les chantiers menés répondent donc à un double enjeu : environnemental et sanitaire. Ils ont permis de protéger les berges en installant des clôtures pour prévenir la détérioration des abords et du lit du cours d’eau, tout en aménageant des points d’abreuvement sécurisés pour le bétail.

Sur les 3 chantiers menés ce mois-ci, 2 l’ont été en partenariat et sous Maîtrise d’ouvrage du Syndicat Mixte du bassin de l’Isle (SMBI), tandis que le 3e a été porté directement par l’exploitant.

Accompagnement à la vidange d’étang

Ces dernières semaines, le Parc a également accompagné la communauté de communes du Périgord-Nontronnais (gestionnaire) et la commune de Saint-Saud-Lacoussière (propriétaire) pour la vidange du plan d’eau Grand étang de St-Saud. Depuis de nombreuses années, le Parc accompagne en effet les propriétaires d’étang pour trouver des solutions visant à améliorer la ressource en eau, autant sur le plan qualitatif que quantitatif.

La réalisation de vidanges régulières du plan d’eau fait partie des mesures de gestion pour améliorer la qualité de l’eau. L’opération, qui s’est tenue du 10 au 24 octobre, nécessite que l’étang soit équipé d’une pêcherie et d’un bassin de décantation qui permet d’éviter des départs de vases vers le milieu aval. Au cours du processus, l’implication des pêcheurs et de la fédération de pêche a permis de récupérer la totalité du poisson et de le maintenir dans de bonnes conditions jusqu’à sa réimplantation dans l’étang.

Animation du réseau CATZHE

Le mois d’octobre a également été l’occasion d’animer le réseau des adhérents à la CATZHE (Cellule d’assistance technique aux zones humides et aux étangs). Ce réseau, porté par le Parc, est constitué d’une centaine d’adhérents, propriétaires de parcelles comprenant des zones humides. Deux chantiers leur ont été proposés ce mois-ci : à Oradour-sur-Vayres le 2 octobre et sur la commune de Chéronnac le 16 octobre. Armés d’une bonne dose de bonne humeur, les participants volontaires ont œuvré à la restauration et à la création de mares. Ces travaux seront favorables à une grande diversité d’espèces qui dépendent directement des milieux aquatiques durant leur cycle de vie.

La cellule d’assistance technique zones humides et étangs (CATZHE) animée par le Parc et financée par l’Agence de l’eau Adour-Garonne et l’Union européenne. Plus d’informations : g.deyzac@pnrpl.com