La géologie à l'honneur

Mis à jour le 28 mars 2025

Lundi 24 mars, une dizaine d’étudiants a présenté aux élus locaux les résultats de l’inventaire géologique mené sur la partie sud du Parc.

Un inventaire initié en 2023

Depuis 2 ans, les étudiants de Master de la formation « Valorisation du patrimoine et développement territorial » de l’Université de Limoges mènent à bien un inventaire des sites géologiques singuliers du territoire, en partenariat avec le Parc. Grottes, carrières, chaos géologiques et autres curiosités locales ont ainsi été passés à la loupe afin de consolider les connaissances sur ce patrimoine trop souvent déconsidéré.

En 2023-2024, un premier groupe s’est concentré sur les zones cristallines et métamorphiques des secteurs de Saint-Yrieix-la-Perche, Châlus, Saint-Mathieu, Oradour-sur-Vayres, Rochechouart, Jumilhac-le-Grand, Chalais ou encore Piégut-Pluviers. Une quarantaine de sites ont été décrits, au sein desquels les impactites de Rochechouart et les roches serpentinicoles sont fortement soulignées. Les zones aurifères (galeries, carrières, aurières) n’ont pas été oubliées.

Cette première année de travaux menés au nord du Parc, a permis de mettre en place une méthodologie d’inventaire précise et partageable.

En 2025, focus sur le sud du Parc

Le travail s’est poursuivi en 2024-2025 avec un nouveau groupe d’étudiants. Pour cette 2e phase d’inventaire, les efforts ont porté sur le sud du Parc, caractérisé par un sol sédimentaire.

Après un travail de diagnostic et de collecte d’informations mené fin 2024, les étudiants sont venus consolider leurs recherches sur le territoire. Huit journées de terrain leur ont ainsi permis de visiter 104 des 133 sites préalablement identifiés. A l’issu de ce travail, 95 sites ont été inventoriés sous forme de fiches renseignant sur leur localisation, leur intérêt géologique ou encore leur état de conservation. Les éventuelles menaces pesant sur ces sites ont également été identifiées, ainsi que les mesures de gestion et de valorisation lorsqu’elles existent.

Plus d’un quart de ces 95 sites ont été considérés par les étudiants comme ayant un « intérêt géologique fort ». Parmi ces sites remarquables, on compte notamment le sentier des meulières de Saint-Crépin-de-Richemont, la carrière de Tabataud à Nontron ou encore le château d’Aucors, la grotte de Beaussac, les Cluzeaux d’Argentine et le complexe de la Javanelle à Thiviers.

Un inventaire, pour quoi faire ?

Les connaissances collectées depuis 2023 par les étudiants sont amenées à être affinées et valorisées par l’équipe technique du Parc dans les années à venir. Au-delà de l’intérêt pédagogique que peut représenter le patrimoine géologique, il s’agit également de mieux préserver ces sites témoins de l’Histoire, par des stratégies de gestion ou de maitrise foncière adéquates. Cette préservation s’avère également essentielle d’un point de vu écologique, ces sites abritant parfois une biodiversité très spécifique, en lien étroit avec le substrat.